• je dis Stop !

     

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    Une situation de la vie de tout les jours vous fait parfois repenser à des années en arrière à ce que vous auriez pu faire ou ne pas faire. Je suis resté ce jour volontairement derrière une voiture d'auto-école en rentrant du travail, simplement pour voir et m'amuser de la façon très scolaire dont l'élève exécute les mouvements qu'on lui dicte aussi souple qu'un balai dans son placard, alors que j'ai plus d'une fois eu l'occasion de doubler je me suis revu en 1998...

     

    ... allant au code, faire mes heures aux côtés de ma monitrice buvant ses paroles et faisant tout ce qu'elle me disait, étant « bête et discipliné » comme cette chère Madame Beck, aujourd'hui retraitée, avait plaisir à le dire. Par manque d'assurance je n'osai la contredire mais je n'ai jamais aimé cette formule toute faite, je suis navré mais on peut être discipliné tout en gardant un esprit critique, vif et curieux.

     

    Ce que je voudrais dénoncer ici : Tout ce commerce d'argent qui gravite autour du dictact « obtenir son permis de conduire pour devenir indépendant et adulte responsable » ; ces professionnels de la route, marchands de sommeil pour certains, jouant sur le méritoire, la culpabilité, se délectant de la rivalité de leurs élèves, de l'admiration du plus chanceux ou des moqueries à l'encontre de l'ajourné ; une véritable pression psychologique que j'appelle « le complexe du perdant ». En attendant, les parents peuvent allonger le chèque chaque mois ou à chaque scéance selon la formule. Au delà du minimum d'heures obligatoire par la loi, on nous fait croire que malgré la motivation de l'élève et de son implication (et application) à bien faire, il n'est pas prêt pour être présenté à l'examen, à les entendre l'élève n'est jamais prêt ! Au-delà d'un certain nombres de séances, j'appelle çà de l'escroquerie, du vol tout bonnement et qui devrait être sanctionné par une instance administrative ou pénale que tout contribuable serait en droit de faire intervenir.

     

    La qualité des diapositifs (je parle de la fin des années 90) semblaient plutôt dater des seventies vu les couleurs de la photo projetée et du modèle des voitures. Je ne compte plus les fois où la monitrice nous précisait que dans telle situation il y avait « à boire et manger » que les choses avaient changé, que la nouvelle loi prévoyait que... Mais bon sang ! Comment peut-on jouer à ce point à l'apprenti sorcier avec du matériel non-conforme ? En tant que jeune conducteur lorsque la première fois je me retrouve dans un cas identique que sur la diapo, aurais-je le temps de me dire « dans cette situation, qu'est-ce-que je fais ? Il y a à boire et à manger, je double réponse A ? J'attends réponse B ? Je ralentis réponse C ? »

    Ensuite, lorsqu'on nous dit qu'à l'examen les séries proposées sont plus simples, moins vicelardes, qu'il n'y a pas de pièges, que dois-je comprendre ? Que je m'embête pour rien à venir assister « bête et discipliné » à une lobotomie consentante organisée-collective chaque semaine ? Et pourquoi étudier des situations grotesques, que jamais dans la vie réelle on serait amené à croiser ou alors avec une chance sur 10,000 que cela se produise ?

     

    Le jour où j'ai passé mon permis (la première fois) l'inspecteur m'a dit « à la prochaine, tournez à droite si c'est possible » bien entendu je n'ai pas entendu ou pas écouté les trois derniers mots néanmoins essentiels « si c'est possible » mais le vice est bien présent, la manipulation engagée : Ce fut un sens interdit et je suis tombé dans le panneau... Précisément !

     

    Evidemment j'en veux en premier lieu au système en lui-même qui prend depuis toujours les con-tribuables pour des vaches à lait, qu'il y ait crise ou non ce sont toujours les mêmes qui payent et les mêmes qui empochent ;

     

    J'en veux aux moniteurs d'auto-écoles et aux inspecteurs -dont la suffisance n'a d'égal que leur autisme- je soupsonne bien sûr ces deux corps de métiers d'être complices de toute cette manipulation frauduleuse et financière, à qui profite le crime ? Je me souviens avoir dit à ma monitrice qu'elle était une « commerçante » avec le recul y suis-je allé trop fort ? Non je ne pense pas ;

     

    J'en veux à ma mère de m'avoir culpabilisé à plusieurs reprises toujours avec la même phrase, « moi à l'époque je l'ai eu du premier coup mon permis, je connaissais mon code sur le bout des doigts... » ce à quoi je répondais « oui, mais j'ai eu mon bac... MOI !! », généralement çà l'a calmée aussi vite, je lui en veux d'être aveugle et bêtement disciplinée de ne jamais avoir eu l'intelligence de se révolter, de taper du poing sur la table pour dire « stop, j'arrête les frais, vous faites passer mon fils au prochain examen fissa ou je lui trouve une autre école que la vôtre » ; au contraire lors de discussions en famille, elle opinait du chef lorsqu'une tante ou un cousin dénonçait ces mêmes magouilles en disant « oui bien sûr, tu a eu tout à fait raison de réagir comme çà ! » ???????!!!!!!!! sidérant !

     

    Pardon maman, fallait que çà sorte mais je t'aime toujours !

     

    Je voudrais dans l'idéal que le permis de conduire ne soit plus une institution, qu'on arrête de lui donner une telle importance dans la société ; comme si le fait de l'avoir obtenu représentait le saint graal, et au contraire le rater 3 ou 4 fois est une honte, un tabou. Je voudrais qu'on arrête de sacraliser cela ; dans les petites villes ou villages l'on pense encore comme çà aujourd'hui mais au sein de nos métropôles on n'a nul besoin d'avoir le permis et/ou la voiture, à l'heure où dans les plus hautes sphères de l'état « ils » s'en mettent pleins les poches en nous faisant culpabiliser, en nous tenant en laisse, l'épée de Damoclès au dessus du portefeuille, je dis assez ! Plus jamais de prune, ne plus jamais tourner une heure à se battre pour une place de stationnement, plus de vidange ou de CT à effectuer, plus de prix qui flambe à la pompe... Vous imaginez le rêve ? L'argent économisé ? Un souci en moins.

     

    Le non-détenteur du permis est tout aussi respectable que les autres, on ne doit plus ni l'en blâmer, ni s'en étonner, ni le discriminer au travail alors que sur son C.V. il n'apparaît point. C'est un choix personnel messieurs-dames, çà doit le devenir en tout cas, en 2012 on doit pouvoir commencer à changer les mentalitées -là aussi- A pieds, en bus, en vélo, dans le métro, le tram, le tgv... Il y a tant de façon de se déplacer et d'avoir une vie épanouie : sociale, familiale et professionnelle.

     

     

     

    Franck Schweitzer.

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