• je matte et je zappe...

     

    je matte et je zappe !
     
     “La bétise est incurable car elle repose sur un savoir acquis.../... la bétise est donc de croire à la fois que les autres sont bêtes et qu'il suffit d'un peu de culture pour y remédier.../... La bétise n'enseigne rien que chacun ne sache déjà.../... quand elle ne détient pas la vérité, la bétise se contente de l'universel : plus on est borné, moins la bétise a de limites.” Raphaël Enthoven, philosophie magazine #26, février 2009
     
    Que sommes-nous donc, pauvres téléphages que nous sommes, que vous êtes, esclaves de la zapette, lobotomisés par la petite lucarne, hyperconsommables du SMS atrophiés du bulbe... Combien de temps nous faudra-il encore pour nous rendre compte de toute cette télé-poubelle n'est qu'une vaste usine à produire du chiffre et peu importe la qualité de ce qui est dit ou montré ; du chiffre, du cul, du buzz, du scandale, encore et encore ! On censure par un carré noir les chattes et les culs mais on laisse fleurir les “putain” et autres “fais chier connard”. Tant de paradoxes et de contradictions que personne ne comprend, tant d'absurdité que tout le monde finalement, se plait à dénoncer.
     
    Que ce soit la dinde d'Eve Angeli néanmoins blonde et sexy, l'on ne sait si elle joue un rôle ou si c'est de l'autodérision ou la bogossatitude de Michaël Vendetta plus irritable que réellement talentueux -au fait pourquoi est-il connu lui déjà ? Eve Angeli a le mérite d'être chanteuse-  tout deux sont des révélateurs de la société actuelle de consommation. Aujourd'hui il suffit d'avoir un concept, une gueule et provoquer un buzz quelquonque pour être vu sur le web, à la télé ou dans la presse : l'aspect le plus flagrant de la société du spectacle. Guy Debord parle de la critique radicale de la marchandise et de sa domination sur la vie dans sa forme la plus élémentaire de l'aliénation. Avec notamment la télé-réalité, il y a ce “rapport social entre les personnes médiatisées par des images” qui fait que maintenant ces Vendetta, Angeli et autres Cindy Sander (en voilà une bonne aussi...) deviennent ce qu'ils sont -non pas dans le sens nietzschéen de la formule- mais des produits de la surconsommation d'une société blasée qui ne parvient plus à se divertir qu'au travers de la mesquinerie, de la condescendance et au dépend d'autrui. Ces acteurs premiers, loin d'en être conscients jouent le rôle de klennex à qui ont va promettre monts et merveilles, que l'on va complimenter, que l'on va conforter dans l'idée qu'ils sont dans le vrai, que les mesquineries dont ils sont victimes sont simplement là pour alimenter la légende qui se construit sur le long terme soit-disant ; en réalité tout cela est fait dans le seul but de se servir jusqu'à la lie puis de jeter ensuite lorsque le fruit n'a plus de jus ou qu'il finira par lasser... Jusqu'au prochain fruit plus juteux, plus jeune, plus provoc' plus buzzéable. Tel l'enfant que la console de jeu ne passionne plus, qu'il en a fait le tour et parce qu'une nouvelle génération pointe le bout du nez dans les vitrines du “grand-consommable”.
     
    Alors que pour la plupart, plus dur sera la chute, il en est certaines comme Cindy S. dont nous tairons le nom (je ne tiens pas à ce qu'elle mette mon blog dans ses favoris, parce qu'elle aura remarqué que je parle d'elle, même en mal) continue à croire à son talent -alors que même si la voix est bien présente- s'est plantée sur tout la ligne en jouant le jeu d'M6 qui consistait à l'auto-dérision mais encore à l'auto auto-dérision, à ce jour elle qui voulait devenir la plus grande star du monde, elle a juste élargi son public et les lieux de ses prestations scéniques, des galas de la choucroute en moselle-est, elle se produit dans tout les galas choucroute de France... Quelle évolution, bravo ma fille ! Cà c'est de l'ambition !! Et si je vous dit qu'elle était dans le même collège que moi dans les années 91-93 lui ferais-je de la pub ? Suis-je suffisamment bête ou inconscient de faire çà ? Je suis consommateur quoiqu'on en dise même si ma critique est acerbe, j'en parle même en mal, donc quelque part je cautionne. Le plus gros affront serait de ne pas en parler, d'en être indifférent mais que voulez-vous, c'est plus fort que moi il faut que j'en parle çà me fais du bien ; dire que cette fille est bête est un pléonasme, elle est tellement convaincue d'être ce qu'elle est, que çà dépasse l'entendement. Et çà ne servira à rien de lui dire qu'elle se rend ridicule, elle le prendrai comme un compliment et en jouerait.
     
    Le plus simple serait de ne plus en parler, d'elle ou de tout les autres d'ailleurs, mais çà ne risque pas d'arriver puisque les grands groupes de télévisions privés notamment, continuent de commander des concepts aux quatres coins de l'Europe et du monde...  ayez pitié, rendez-nous la “télé de papa”
     
    Franck Schweitzer.
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