Alors que la saison 5 (2009) plongeait certains de nos héros aux origines du projet Dharma dans le milieu des années 70 et d'autres en dehors de l'île, cette 6e et ultime saison joue comme les saisons précédentes, sur deux tableaux, à savoir d'une part quand les disparus reviennent sur l'île à notre époque et doivent faire face à la mort du personnage-source principale de leur présence sur l'île- et dont le meurtre a été orchestré par la personnification du “monstre de fumée” ; et d'autre part celle-ci beaucoup plus spirituelle et néanmoins déroutante, une histoire alternative de tout nos héros, dont le vol Oceanic ne se serait jamais crashé sur l'île.
Pour avoir vu toute la saison en streaming (vostfr) y compris le final, c'est très émouvant, on éprouve énormément de plaisir à retrouver certaines têtes connues des saisons passées mais même si l'on nous donne LA réponse à la question qui trotte dans nos têtes concernant les conséquences du crash, certains point noirs de l'intrigue ne sont pas dévoilés et c'est cela le plus frustrant. Sur le net les avis se déchirent, bon nombres de fans de la série hurlent au scandale, entre déceptions et frustrations, certains geeks extrèmes vont jusqu'à dire qu'ils ont perdus 6 années de leur vie à suivre une série culte dont la fin est plus que bâclée !!
Alors que penser : Que ce choix de “fin bâclée” est tout a fait justifiée et part de la volonté propre des scénaristes ? Ou alors qu'il ne s'agit pas réellement d'une fin, mais d'une hypothèse finale et que c'est finalement le public lui-même qui tient les ficelles du mystère “lost”; à lui d'imaginer maintenant sa fin !
Le labyrinthe que représente cette série offre d'autant de possibilitées des plus surprenantes, il y a quelques années est sorti “lost – le jeu de société” un jeu de stratégie et de réflexion, ce jeu dont vous êtes le héros et dont vous inventez le déroulement des évènement comme l'auteur de votre propre vie. Les lieux, personnages, époques ne sont que des succédanés ! On parlait aussi à un moment d'un long-métrage destiné au salles obscures le jour où la série-phare de TFI prendrait fin ; pourquoi pas imaginer maintenant un nouveau magazine, des minis-épisodes sur le web ou encore une bande dessinée : les déclinaisons sont multiples et l'univers autour de la série et ses personnages est si vaste.
L'île des disparus n'en a pas finit avec nous, tant qu'il y aura des fans...
Franck Schweitzer