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     Du 18 au 20 novembre 2010 AUDITORIUM du CPM (entrée libre dans la limite des places disponibles) : Colloque “Chefs-d'Oeuvre ?” organisé par Roselyne Allemand, Olivier Goetz, Roland Huesca et J-Luc Piotraux en collaboration avec l'Université Paul Verlaine de Metz et l'Université de Sarrebrück / Spectacle de danse Jérôme Bel par Cédric Andrieux -ancien danseur de la compagnie Merce Cunningham
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  • Après 22h... Un soir friquet de septembre... Clichés personnels !

     

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    (c) Franck Schweitzer. Tout droits réservés
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     Un trimestre plus tard le Centre Pompidou a-t-il su tenir ses promesses en terme de fréquentation ? Eh bien oui et selon les plus optimistes, bien plus qu'on ne le pensait : Le cap des 200 000 curieux a été franchi le 15 juillet dernier, selon le journal La Semaine, le CPM accueille en moyenne 3 200 visiteurs par jour, les visiteurs sont d'accord pour saluer... l'architecture ! Ooops !! “nous sommes davantage venus pour voir le bâtiment que le contenu... qui n'est pas mal non plus !” OUF ! Contenu et contenant font donc l'unanimité, le challenge que de faire connaître le CPM à travers le monde a été visiblkement remporté, il a bien sûr des mécontents et des perplexes, il y en a toujours...

    Le prochain défi arrivera avec la rentrée de cet automne qui va être déterminante. L'été des touristes laissera la place aux groupes scolaires et universitaires, aux chercheurs, aux passionnés d'art, de culture et d'architecture.
    D'abord ce sera l'exposition “chefs-d'oeuvre” qui verra ses galeries se vider les unes après les autres par tiers tout les trois mois à partir de la fin octobre 2010. Le Directeur Laurent Le Bon reste mystérieusement silencieux sur le devenir, de ce que va être la prochaine expo ; “peut-être n'y aura-t-il rien, tout simplement” déclare-il en souriant, faisant référence à une exposition sur le vide qu'il avait organisé à Paris il y a quelques temps... Et l'on prendrait presque l'homme au sérieux, imagineriez-vous payer 7 euros pour aller voir des murs blancs, du vide absolu, aucunes toiles nulle part, ce serait aussez culotté, audacieux, provocateur mais quand même scandaleux : 7€ quand même !  L'avenir nous le dira.
     
    Concernant le bilan que nous pouvons en tirer, ce qui a déjà été réussi c'est d'abord et avant tout cet énorme challenge, ce chantier de construction qui aura pris 3 années et 72 millions d'euros investis. Ensuite, la communication et l'énorme campagne promotionnelle qui a fait que tant de monde ait répondu à l'appel ; enfin le “programme” immobilier en vis-à-vis qui s'est vendu comme des petits pains.
    Maintenant pour ce qui reste à faire à part la seconde exposition à venir, il y a le Centre des Congrès et surtout la signalétique définitive de Pompidou-Metz en ville : Et c'est bien là le plus préoccupant, car si les touristes affluent, les messins eux, ne se pressent pas réellement, la dynamique est relativement “mou du g'nou” A part celà, il y a l'inévitable crise du marché de l'art pour les artistes et les galeries et l'horizon démographique incertain suite au plan militaire...
     
    Bref il y a tout de même de quoi faire, et beaucoup de potentiel
     
     
    © La Semaine
    Informations recueillies par Franck Schweitzer.
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    (c) centre pompidou-metz ; musée beaubourg, Paris
     
     ...Une fois dans l'enceinte du bâtiment, une vaste espace s'offre à nous, d'abord tentés de lever les regards vers ce qu'il y a de plus haut, un blanc sur blanc, une luminosité parfaitement calculée, un judicieux alliage de métal, de bois et de verre, tout en transparence, tout en opacité ; l'audacieux échange entre rustique et contemporain, les matières qui s'entrelaçent, le passé et le futur tout comme le sont les oeuvres exposées où l'on retrouvera côte-à-côte le mélange des genres : du cubisme au romantisme, de l'impressionnisme au surréalisme. C'est un véritable parcours en quatre séquences qui s'opère, le temps n'a plus d'importance, ni celui de visiter le Centre, ni le temps d'observation, encore moins le temps au sens “temporalité” d'une oeuvre à l'autre ; un voyage des sens et des émotions, l'on se laisse facilement dépassé par l'espace et la démesure qui nous entoure, les yeux brillent et les commentaires fusent ; certains esprits chagrins parleront du “prix que tout cela a dû coûté au contribuable” mais qu'importe nous sommes là pour de l'art et pour rien d'autre.
     
    La Grand Nef invite à ce parcours initiatique et chronologique des “chefs-d'oeuvre dans l'histoire” afin de revisiter les moments-clefs de la constitution du MNAM ; couloir-labyrinthe dont les angles morts sont délimités, l'ambiance est feutrée, la lumière est tamisée mais suffisamment présente pour sublimer tableaux et sculptures. Les visiteurs chuchotent et affichent un silence quasi-instinctif presque solennel. Ce qui frappe en premier lorsqu'on a l'habitude de visiter des expositions dans un cadre comme celui-ci, c'est que là aucune protection (ou si peu) ne sépare le tableau du visiteur lambda, pas de cordon rouge, ni de vitrine, ni même un panneau d'avertissement disant de “ne pas toucher”. Il s'agit là d'une volonté propre des protagonistes assez audacieuse peut-être risquée, vu qu'il y a pas mal de familles avec des enfants, le ton est à l'auto-discipline et tout le monde semble l'accepter, inconsciemment. On joue sans doute sur la psychologie et le sentiment de braver les interdits car en mettant “ne pas toucher” comme avertissement, on a tendance à vouloir justement... toucher : par goût de la provocation ou par esprit de contradiction, alors que là le sentiment de nouveauté ou peut-être tout simplement nous trouvons-nous devant des chefs-d'oeuvre ? -point d'interrogation- fait qu'il n'est finalement pas nécessaire d'y soumettre un cérémonial...
     
    Il est temps de monter dans les étages et lorsque l'ascenseur de verre sature, il est préférable de prendre les escaliers, beaucoup plus libres d'accès où curieusement les visiteurs ne se précipitent pas... En Galerie 1 les “histoires de chefs-d'oeuvre” plonge le visiteur dans la vie de l'oeuvre elle-même, de sa création à sa réception. La visite se poursuit avec “rêves de chefs-d'oeuvres” dans la Galerie 2 et en guise de “conclusion ?” --point d'interrogation-- les “chefs-d'oeuvres à l'infini” de la Galerie 3 s'entêtent à perdurer tout au long du Xxe et du XXIe siècle.
    De ces premières rencontres dans les étages on est submergé par l'émotion. Au fil des ambiances qui nous entourent et qui nous habitent, tous communient et “on” devient “je”. Je m'approprie les lieux, je suis fier de ce qui a été fait et fier de le partager avec tout ceux qui viennent voir ma ville, mon musée, mon patrimoine, mon histoire. Ce chauvinisme est d'autant plus marqué lorsqu'on s'approche des immenses baies vitrées de ces 3 galeries-tubes et de voir la magnificence et la grandeur panoramique sur la Cathédrale, les Arènes ou la Gare SNCF. Second point, l'étonnement, l'émerveillement devant les formes, les matières, le culot de certains artistes, l'intérêt ou non de certaines oeuvres minimalistes et sans attrait (mais cela reste subjectif, c'est toujours pareil, les goûts et les couleurs...)  de la femme “fil de fer” suspendue de Calder au premier espace ouvert quadrillée de grillage à l'intérieur duquel s'agglutinent des milliards de feuilles de laurier comme un paysage d'automne alors que entre-nous pour un mois de mai l'heure est bien au décalage, nos sens en prennent pour leur grade, on est bluffé, peut-être choqué par tant de décalage entre les saisons, les us et coutumes lorsqu'on suit du regard et nos pas de droite à gauche les mains derrière le dos ; là, tout semble en désordre plus rien n'aspire au rangement et au conformisme, on ne respecte plus les conventions, on les défient et çà... çà bouleverse pas mal de choses en nous, mais nous le savons pas encore... Passent les heures et les minutes, l'on est pas au bout de nos surprises, reste le moment où l'on sortira de tout ce cirque eeuuhh  musée.. j'en perd mon latin. Tout me trouble. Tout me questionne : Tout le long des murs de la seconde Galerie, je m'interroge sur le moi, sur le monde et mon rapport à celui-ci “et si, lorsque je prends la parole, le monde cessait d'exister”.
     
    Qu'est-ce-qu'un chef-d'oeuvre ? Qui décide que c'en est un ? Sa notion a-t-elle encore un sens aujourd'hui ? Un chef-d'oeuvre est-il éternel ? Tant de questions et bien d'autres... Au travers d'une sélection de 800 oeuvres de maîtres, l'exposition d'ouverture du Centre Pompidou-Metz interroge...  De ce qui est maintenant “notre musée” loin des clichés jacobiens où toute la culture est centralisée sur Paris et sa région, Metz ville-bankable n'aura plus jamais à rougir de son patrimoine et de son talent ; et si une requète aussi modeste soit-elle, doit être faite et bien soit ; demander aux parisiens de se déplacer en province pour une fois...
     
    … Et maintenant ? ... Et après ?
    Durant les six premiers jours gratuits, l'expo a attirée quelques 46 000 personnes ; la fête du samedi 15 au soir : 50 000 personnes. Au total 100 000 français et étrangers, messins ou non auront participé à l'évènement ! A présent c'est peu à peu que la Nef et les galeries fermeront à tour de rôle laissant leur place aux expositions futures :
    - Grande Nef le 25 octobre 2010
    - Galerie 3 le 17 janvier 2011
    - Galerie 1 le 9 mai 2011
    - Galerie 2 le 29 août 2011
     
    Depuis lundi 17 mai, les horaires ont changés :
    lundi et mercredi de 11h à 18h
    jeudi et vendredi de 11h à 20h
    samedi de 10h à 20h
    dimanche de 10h à 18h
    Fermeture hebdomadaire les Mardi
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    Franck Schweitzer
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     Dès les premiers temps de la file d'attente, je suis mis au parfum quant à ma patience ou non d'attendre mon tour parmi ces quelques centaines de gens venus de la région, de France et d'au-delà de nos frontières ; c'est en voyant toutes ces étoiles dans les yeux, les visages éblouis, les expressions de curiosité mélée à de l'interrogation que l'on se rend compte qu'on est en train de vivre un choc culturel, un évènement. On a le temps d'apprécier les commentaires souvent navrant sur la “petite” ville de Metz, le peu d'activitées donc plus proche de nous, l'architecture extérieure du musée ; certains y vont de leurs connaissances en vocabulaire bricolages. 2H et demi plus tard j'entre enfin dans ce qu'on peut appeler “le chef-d'oeuvre dans le chef-d'oeuvre” tant on se demande ce que les visiteurs sont venus voir, le Centre Pompidou ou ce qui s'y trouve ? Au vu des profils rencontrés et sans faire de délit de faciès mais juste à leur conversation, la majorité de ces premiers visiteurs ont peu ou pas de culture générale. La surmédiatisation de l'évènement qu'est l'ouverture du musée est un piège qui se referme sur lui-même. Victime de sa popularité soudaine et mondiale, le CPM (nous le nommeront ainsi) vit ses premiers instants de folies, on annonce au terme de ces 6 journées inaugurales, quelques 50 000 personnes ; normal c'est entièrement gratuit car sitôt le lundi 17 arrivé (et donc payant de 7 euros, tarif unique) plus un chat, la magie et l'excitation étant retombés, pour preuve : la webcam qui filme 24h/24 via la page du site internet de la ville de Metz, on y voyait il y a encore une semaine de cela une nuée noire qui s'agglutinait : ce fut noire de monde, c'est le cas de le dire. Tout le monde le dit et tut le monde est fier de ce projet, le premier étant l'ancien maire J-M Rausch, père du projet qui se dit “formidablement satisfait”, lui qui “voulait que le contenant soit aussi fort que le contenu” il est servit, c'est un franc succès, que Metz devienne une grande ville entre Paris et Strasbourg, le pari est gagné. Aux alentours la municipalité de Nancy compte bien par ailleurs profiter de cette notoriété pour offrir et faire connaitre aux touristes et aux médias les autres paysages, monuments et villes de la Lorraine, ya pas de raison que nous soyons les seuls à manger du gâteau.
     
    J'ai peur d'une chose, c'est qu'effectivement l'effet de nouveautée se dissipe sur le long terme, alors que beaucoup d'optimistes -élus notamment- laissent penser que “Metz a changé de visage, qu'elle ne sera plus jamais comme avant, que nous avons changer d'ère en entrant dans une optique de “cour des grands”... Si seulement ces élites avaient raison... Puissent-ils avoir raison...
     
    Franck Schweitzer
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