• pompom-pidou partie 3 : regards & retombées

     

     
     Dès les premiers temps de la file d'attente, je suis mis au parfum quant à ma patience ou non d'attendre mon tour parmi ces quelques centaines de gens venus de la région, de France et d'au-delà de nos frontières ; c'est en voyant toutes ces étoiles dans les yeux, les visages éblouis, les expressions de curiosité mélée à de l'interrogation que l'on se rend compte qu'on est en train de vivre un choc culturel, un évènement. On a le temps d'apprécier les commentaires souvent navrant sur la “petite” ville de Metz, le peu d'activitées donc plus proche de nous, l'architecture extérieure du musée ; certains y vont de leurs connaissances en vocabulaire bricolages. 2H et demi plus tard j'entre enfin dans ce qu'on peut appeler “le chef-d'oeuvre dans le chef-d'oeuvre” tant on se demande ce que les visiteurs sont venus voir, le Centre Pompidou ou ce qui s'y trouve ? Au vu des profils rencontrés et sans faire de délit de faciès mais juste à leur conversation, la majorité de ces premiers visiteurs ont peu ou pas de culture générale. La surmédiatisation de l'évènement qu'est l'ouverture du musée est un piège qui se referme sur lui-même. Victime de sa popularité soudaine et mondiale, le CPM (nous le nommeront ainsi) vit ses premiers instants de folies, on annonce au terme de ces 6 journées inaugurales, quelques 50 000 personnes ; normal c'est entièrement gratuit car sitôt le lundi 17 arrivé (et donc payant de 7 euros, tarif unique) plus un chat, la magie et l'excitation étant retombés, pour preuve : la webcam qui filme 24h/24 via la page du site internet de la ville de Metz, on y voyait il y a encore une semaine de cela une nuée noire qui s'agglutinait : ce fut noire de monde, c'est le cas de le dire. Tout le monde le dit et tut le monde est fier de ce projet, le premier étant l'ancien maire J-M Rausch, père du projet qui se dit “formidablement satisfait”, lui qui “voulait que le contenant soit aussi fort que le contenu” il est servit, c'est un franc succès, que Metz devienne une grande ville entre Paris et Strasbourg, le pari est gagné. Aux alentours la municipalité de Nancy compte bien par ailleurs profiter de cette notoriété pour offrir et faire connaitre aux touristes et aux médias les autres paysages, monuments et villes de la Lorraine, ya pas de raison que nous soyons les seuls à manger du gâteau.
     
    J'ai peur d'une chose, c'est qu'effectivement l'effet de nouveautée se dissipe sur le long terme, alors que beaucoup d'optimistes -élus notamment- laissent penser que “Metz a changé de visage, qu'elle ne sera plus jamais comme avant, que nous avons changer d'ère en entrant dans une optique de “cour des grands”... Si seulement ces élites avaient raison... Puissent-ils avoir raison...
     
    Franck Schweitzer
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