• Quand CHAC fait PSSSCCHIIT !!

     

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    (c) tmc
     

    L'émission démarre dans un décor mécanique, faits d'écrans et de tuyaux, furieusement tendance punk-contemporain d'une usine désaffectée. Un homme qui tient son micro façon crooner, on bafouille, on patauge, sans filets apparents Christophe Dechavanne présentait ce 16 novembre sa toute nouvelle émission au titre tout aussi énigmatique que controversé « CHAC » sur TMC. En seconde voire troisième partie de soirée, un concept simple mais casse-gueule : sélectionner une liste de 10 mots les plus cliqués sur les moteurs de recherche du web pour en faire un sujet à débat, avec des invités de tout bords ; un mélange audacieux et risqué du bloc-notes de « coucou » et de « ciel » sans les bastons ni les ni ou ni non qui ont rendu célèbre les sorties du joyeux trublion, toujours accompagné du fidèle Patrice Carmouze, ai-je oublié de le dire...

    Le handicap majeur de cette première émission est... d'être la première émission, ben oui ; à la course à l'audimat, ce premier CHAC ne fait pas sourciller le cours de la bourse et les résultats seraient assez timides, seulement 280,000 télespectateurs (4,2% de P.D.M.) faux départ pour Dechavanne ?! Aïe ! Pourtant tout était là pour en faire un magnifique coup d'essai ; Jamel Debbouze et Antoine DeCaunes comme guests et surtout un public tout dévoué à la cause de l'animateur pourtant hyper tendu, çà se voit à l'image Christophe, çà se voit à l'image ! Pari risqué disais-je que de proposer (sur la TNT) cette nouvelle mouture qu'on a déjà vu ou semblé voir avec de précédentes émissions dont plus personne ne se souvient et qui avaient précipité Dechavanne dans un cercle vicieux télévisuel sans fin (tout le toutim, comme un lundi, télé qua non, du fer dans les épinards). L'époque bénie de ses deux émission phares des années 80/90 « Ciel mon mardi » et « Coucou c'est nous » semblent bien révolue, l'accident télévisuel comme disait un ancien patron de chaîne à çà dans la peau et le public est demandeur, ya qu'à voir les encouragements et les commentaires sur les réseaux sociaux ? Alors qu'en est-il ? S'y prend-il maladroitement ? A-t-il du mal à recycler « du vieux » pour coller au contemporain de ce XXIe siècle si impitoyable ?

     

    CD nous a promis à de nombreuses reprises que nous découvrirons ce que le sigle ou le mot « CHAC » signifie si, et seulement si l'émission fonctionne bien d'ici quelques semaines ou mois à venir. Une façon naïve de fidéliser le télespectateur lambda, cruel et addict de la zapette, foutue zapette mais surtout un clin d'oeil aux fans fidèles de Christophe dont je fais partie et qui souhaitent de tout coeur que cette émission fonctionne du mieux qu'elle le pourra ; je rêve que ce soit possible grâce à cette nouvelle télévision numérique où la politique serait d'offrir plus d'alternatives à des programmes intelligent qui touchent tout le monde, et plus seulement le baromêtre de la sacro-sainte Médiamétrie.

     

    Franck Schweitzer.

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