billets d'humeur personnels
DU COUP... ON DIT QUOI ?
Je cherchais depuis un certain temps l’occasion d’en faire un article, mais sans jamais trouver les mots justes ou la sérénité nécessaire à sa bonne rédaction. Du coup (ça c’est pour la blague) au lieu de trop en dire ou pas assez, j’ai préféré pour cette fois, le laisser à d’autres. Vous dire que l’expression « du coup » employé à toutes les sauces, m’horripile est un euphémisme. Voici donc ce qu’en dit un article du Figaro :
C'est ce qui s'appelle une expression coup-de-poing. Avec elle, toutes les conjonctions adverbiales et locutions sont tombées. Assommées. «Du coup» s'est littéralement imposé. Partout. «On ne sort pas ce soir. On fait quoi du coup?», «il ne veut pas manger de salade, du coup je fais des haricots», etc. Les exemples sont nombreux et éloquents. Mais comment expliquer l'omniprésence de cette formule dans nos conversations? Que disait-on avant? Le Figaro fait le point.
À l'origine l'expression n'est pas incorrecte. Ainsi que nous le rappelle l'Académie française, «du coup» peut s'employer au sens propre. Exemple: «Un poing le frappa et il tomba assommé du coup.» On la retrouve en outre, correctement utilisée pour exprimer la conséquence, «l'idée d'une cause agissant brusquement». Exemple: «Son moteur a explosé et du coup sa voiture a pris feu.» La locution, notent les sages, a pour équivalent sémantique la formule «aussitôt». En dehors de ces deux sens, «du coup» est incorrect et son emploi relève de l'abus de langage.
Ainsi est-il un non-sens de vouloir donner à la locution le rôle d'adverbe. On ne peut donc pas en faire un synonyme de «donc», «de ce fait», «par conséquent», etc. Formules pour leur part correctes et regrettablement évacuées au profit d'un français toujours plus rétréci et simplifié... Alors tordons le cou une fois pour toutes à ce «du coup» et préférons employer des locutions, certes plus longues, mais correctes!
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