billets d'humeur personnels
L'expo débute là où elle se termine, elle ressemble à un labyrinthe mais sans en être réellement un. Chaque forme géométrique offre une porte d'entrée et de sortie (tout dépend du point de vue où l'on se plaçe). Il n'y a pas de sens de marche, ni de logique. En arrivant à la Galerie 3 d'ailleurs je me suis retrouvé devant un mur noir si j'ose dire, avec ouvertures sur des couleurs vives, sans savoir si je devais débuter ma visite en partant à gauche ou à droite. Les couleurs et les formes s'entrecoupent les uns avec les autres sans qu'il y ait la moindre logique, il n'y a pas vraiment de couleurs primaires ou alors le magenta, le jaune et le cyan mais là encore celà dépend à quelle heure de la matinée ou de la journée on vient voir l'expo car apparemment les nuances changent selon l'humeur de madame météo, pour l'artiste qui a déjà exposer ses voiles multicolores il y a quelques années rue Serpenoise à l'occasion de “Constellations” il se retrouve aujourd'hui au sein d'un musée, ses oeuvres mêmes enfermés, respirent au gré du soleil et de la pluie, offrant une vitrine, une infinie palette sur l'extérieur ; chaques couleurs (la vie) possède son côté obscur (la mort) comme un jeu de surfaces laqués pile et face, recto et verso, ying et yang...
dans la veine d'un ready-made, voici Büren : sabiocopiéecollée
Daniel Büren est un français né en région parisienne en 1938, peintre et sculpteur, passionné d'architecture, géomètre-mathématicien dans l'âme on imagine au vu de la précision obsessionnel de son travail, il utilise dès les années 60 le son et l'image pour accompagner ses oeuvres. Il ajoute des notes explicatives à ses installations, se crée un univers, élabore un vocabulaire qui lui est propre. Son principal travail se concentre sur l'exploitation de bandes noires et blanches qu'il va décliner de milles et unes façons (code-barres, tracés, drapeaux) Vers la fin des années 60 après s'être associé à trois autres artistes, il diversifie sa technique, les matériaux et les lieux où il expose : “Le choix de différents supports (tissu pré rayé, papier spécialement imprimé, verre peint, verre gravé, miroir, bois, pierre, plastique transparent, métal, peinture) et le passage de la surface plane à la troisième dimension. Buren s'affranchit du cadre imposé au tableau vers le glissement de la peinture au papier peint et à l'affiche lui permettant d'intervenir n'importe où. Cette nouvelle marge de manœuvre donne l'occasion à Buren de mettre au point le concept du travail in situ, L'œuvre révèle le lieu et ce lieu même la rend intransportable et donc éphémère. .../... Au cours des années 1970, ses interventions « rayées » envahissent tous les supports : portes, escaliers, trains etc. En même temps que son œuvre prend une ampleur infinie, elle devient plus diversifiée et colorée, transgressant ainsi l'interdit moderniste qui bannit toute fonction décorative. Les années 1980 marquent l'époque des premières commandes publiques. La plus célèbre est sans conteste Les Deux Plateaux (1985-1986), commandée par l'État français pour la cour d'honneur du Palais-Royal à Paris. La polémique nationale et l'obtention du Lion d'or à la Biennale de Venise en 1986, établissent sa notoriété. Dans son travail, il s'intéresse de plus en plus aux liens entre architecture et art. Il développe un travail plus tridimensionnel et une conception de l'œuvre qui n'est plus objet, mais modulation dans l'espace. Dans les années 1990, il continue de travailler sur ces dispositifs architecturaux de plus en plus complexes, multipliant les jeux sur les matériaux et sur les couleurs. Ce dernier élément n'est plus seulement appliqué au mur, mais « installé dans l'espace » sous forme de filtres, de plaques de verre ou de plexiglas colorés. L'impression d'éclatement de l'œuvre est parfois accentuée par l'utilisation de miroirs.
En 2007, Daniel Buren reçoit le Praemium Imperiale du Japon”.