billets d'humeur personnels
Que dit la loi ? « Le refus d’obtempérer à une sommation de s’arrêter vise la situation où les forces de l’ordre munies d'insignes extérieurs et apparents vous ordonnent de vous arrêter et que vous désobéissez (article L233-1 du Code de la route).
Point et c’est tout ! Il n’y a pas à discuter davantage ou à remettre en question de quoi, de qu’est-ce… Je pars du principe que l’agent de police fait son job. Il y a deux choses que je voudrais partager ici et les deux camps vont en prendre pour leur grade !
1/ Quand les jeunes gens concernés finiront par comprendre qu’un contrôle de police répété ou non, n’est qu’un contrôle de police, qu’à aucun moment ils ne manifestent de comportement agressif, d’insultes ou quoique ce soit, et surtout qu’ils n’aient rien à se reprocher, le problème sera déjà à moitié réglé. Ils ne sont pas stupides au point de ne pas savoir que de tels comportements, joueront toujours contre eux. En revanche s’ils restent calmes et coopératifs ça n’ira pas plus loin. Et si ce n’est pas le cas, effectivement porter plainte est la meilleure solution, accompagné de discours cohérent, objectif, sans affect, les faits et rien que les faits.
2/ Quand CERTAINS AGENTS DE POLICE UN PEU TROP ZELES arrêteront d’emmerder les jeunes de banlieue à vouloir les contrôler 50 fois par jour, parce qu’ils se rassemblent à un arrêt de bus, à les tutoyer systématiquement ou tout simplement parce qu’ils sont noirs ou arabes… Oui disons-le ! Ne soyons pas hypocrites. Moi-même j’ai à une ou deux reprises déposer plainte et l’une des premières questions qu’on m’a posé au commissariat c’est « il était de quel race ? » C’est le sujet tabou ultime pourtant bien réel. Certains de ces agents de police sont foncièrement racistes. Le syndicat Alliance situé politiquement à droite et dont certains membres sont très à droite, est régulièrement pointé du doigt par les médias et les amis de Mr Mélenchon ; ce dernier disant même il y a peu que « la police tue » ! ultime provocation. Il va bien cet homme-là ? Est-ce de son devoir de (ir)responsable politique de déclarer de telles choses sinon d’exciter ses militants activistes ?
La synthèse de tout cela reste le dialogue courtois, le calme et l’abnégation. Que le jeune qui se fait appréhender, garde ses arguments et son verbiage pour lui ou éventuellement pour les échanges qu’il aura avec son avocat si la procédure devait aller plus loin, car dans le cas contraire, hurler, se débattre violemment et insulter un fonctionnaire de police en exercice, c’est déjà avoir tout perdu et c’est nourrir le ressentiment et le délit de faciès qui lui aussi s’imposerait même inconsciemment !
Franck Schweitzer