• coup de sang : boku

     

    Le point commun entre les excréments et J-M Bigard ? La publicité évidemment. Qui mieux que cet humoriste-là pour vanter les mérites d’une nouvelle start-up visant à éliminer le PQ et à le remplacer par un jet d’eau propulsé directement dans le fondement pour le nettoyer de toutes matières fécales après la grosse commission ?

    L’objet s’appelle Boku, objet blanc design en plastique probablement et facile à clipser sur la cuvette de nos waters ! il en fait un sérieux concurrent -quasi déloyal- à notre fameux PQ dont la publicité aussi, inonde les télés depuis toujours, mettant en scène de charmants bambins et de chantantes mamys, satisfaits que le trèfle, lotus et autres moltonel s’occupent d’essuyer leur arrière-train.

     

    Ce système de jet d'eau est une tradition ancestrale du Moyen-Orient qui tend à s’imposer sur notre continent occidental par le biais des publicitaires sous pression sans doute d’idéologies progressistes et égalitaristes. Après toutes les revendications imposées dans l’espace public : Vestimentaires (le voile et le burkini) ou religieux (les prières de rues)... maintenant ça ?

     

    Se rincer le fondement à coups de jets d'eau, ok mais faut-il bien viser sans que l’eau coule sur les fesses ou à l’intérieur des cuisses au moment de se relever ! On ne dira plus jamais se torcher le cul ? je comprends mieux à présent la quantité de bouteille d’eau vide ou à moitié pleine dans les toilettes publiques ; L’idée même de la prendre en main pour la jeter... Ecoeurant !

    Seulement, techniquement comment ça se passe : Une fois mon « bocu » bien propre il reste néanmoins tout mouillé ! Je me rhabille comme ça ou je m’essuie à sec ? Et avec quoi je vous le donne en mille ? Du papier ! Gnéé !!!

     

    La première fois que j’ai vu cette pub sur les réseaux, j’ai éclaté de rire et en même temps je me suis dit qu’on ne pouvait pas tomber plus bas ! On a dépassé le stade de la vulgarité jusqu’au titre-même du produit : Boku. On comprendra le jeu de mots avec beau cul mais pourquoi pas « belles fesses » ? L'accroche publicitaire est certes moins vendeur mais dans un français plus propret, voire pudique ça ne serait pas de trop ; dans un pays où l’outrance n’a plus de limites, un peu de poésie autour du « sonore » et de « l’étron », feraient du bien… par où ça passe !

    Franck Schweitzer

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