• Nostalgiques ? Club Dorothée 92-94 A.B. & les sitcoms

    Nostalgiques ? Club Dorothée 92-94 A.B. & les sitcoms   Nostalgiques ? Club Dorothée 92-94 A.B. & les sitcoms

    Dans la partie variétés de ces deux lettres colorées, deux labels pour vendre :

    ·        Le premier, AB Disque, produit les chanteurs dits "maisons" comme Dorothée en premier chef mais aussi Les Musclés, Bernard Minet en solo, Emmanuelle Mottaz et la dernière arrivée, Hélène Rolles.

    ·        Le deuxième label produit des artistes dont la carrière est devenue plus confidentielle comme Dave, Alain Barrière, Linda de Suza…

    Tout est suite logique : La vente de disques, les concerts et les shows sont réinvestis pour financer les tournages de sitcoms. Pour faire la promotion de ces sitcoms, AB lance le magazine papier « Club Plus Vedette ». La multiplication de sitcoms à l’antenne aura permis de faire face aux règles du CSA et à la diminution de la diffusion des animes japonais. Une pierre deux coups. Azoulay se pose là en parfait pragmatique, sacrifiant nos héros et leur programmation sauvage au sein du Club Do. Ces mêmes productions nippones qu’il avait pourtant payé trois fois rien pour beaucoup de bénéfices.

    MAIS...

    A.B. c'est pas seulement le producteur du Club Dorothée et de Do herself, c'est aussi devenu en peu de temps un empire de plusieurs millions de francs, côté à la bourse, etc.

     

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    Les séries sont tournées dans les mêmes studios et avec les mêmes équipes que pour le Club D. (la fameuse Plaine St-Denis). Toutes les sitcoms sont liées entre-elles, à savoir : Salut les Musclés, a donné naissance à Premiers baisers où l'on retrouve Justine, la nièce de Framboisier. Hélène et les garçons raconte l'histoire d'Hélène, la grande sœur de Justine. Enfin, le miel et les abeilles raconte la vie tumultueuse et sentimentale de Lola, la cousine d'Hélène.

    Pour terminer l'année en beauté, Jean-Luc Azoulay s'est surpassé en écrivant un épisode exceptionnel où tous les personnages de ces sitcoms sont réunis : « la famille fou rire ».

    De plus, ces sitcoms sont vendus à l'Espagne, l'Allemagne ou la Corée du Sud à un prix très concurrentiel sur le marché : 150 000 Frs (22 867€) !

     

    La rumeur disait à l’époque que pour le casting, le mot d'ordre était "pas de noirs, pas d'Arabes, pas de problèmes", et qu'il n'y a pas l'ombre d'un délégué syndical qui pourrait essayer de comprendre pourquoi tout le personnel d'AB est payé 1/3 moins que dans les normes syndicales communément admises. Ce qui explique que la totalité du casting soit en aucune manière représentative de la société française qui est de fait, multi-ethnique. AB est au-dessus de toute obligation concernant le minimum quota de minorités. Point de personnage gay non plus sauf pour s’en amuser à ses dépends (cf. Gérard dans « les filles d’à côté »)

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    Je profite de ma liberté totale d’expression sur ce blog pour apporter ma critique perso et j’espère la plus nuancée et objective possible, parce que je suis fan de cette époque et de toutes celles et ceux qui y ont participé ;

    Loin de moi l’idée que le duo libidineux Azoulay/Berda n’aient jamais étés ni misogynes, ni homophobes, ni racistes, mais cette consigne nauséabonde « pas de noirs, pas d’arabes, pas de problèmes » est tellement choquante qu’on est en droit de se poser des questions ; et il y a tellement d’indices gros comme une maison qui transpire le mauvais goût et qui aujourd’hui ne passerait plus à la TV aux heures de grande écoute, pour je le répète un public majoritairement d’enfants et de pré-ados ; c’est là où l’on se rend compte que nous avons - aussi - énormément perdu en liberté de création et de diffusion, même si à l’époque certains de ces comportements pouvaient faire grincer des dents, çà passait comme une lettre à la poste et le C.S.A. fermait les yeux sur bons nombres de - dits - dérapages ;

    -         Les jupes très courtes et les décolletés très plongeons des comédiennes dans la plupart des séries ;

    -         Les répliques sexistes et le comportements beaufs des Musclés dans leurs échanges avec la gent féminine, jusque dans les paroles de leurs chansons ;

    -         La présence d’un ancien acteur porno « de petite taille » et noir (le seul !) dont l’expression et la gestuelle fut une caricature ambulante grotesque ;

    -         Le personnage de Gérard Vivès dans les filles d’a côté, extrêmement efféminé et bodybuldingué, dont on ne saura à aucun moment s’il fut gay ou pas, le suspense sera tenu longuement jusqu’à l’issue qui se soldera par son mariage… avec une femme !

     

    En mars 2006 lors de l’émission Ca se discute spécial ‘sitcoms-reflets de la réalité ?’, J-Luc Azoulay a été pris à parti par le très féroce « poing-levé-Bruno-Solo » qui évoquait à juste titre, les obscures modalités des castings et l’absence de représentativité des minorités visibles, et nous avons tous vus que l’ancien producteur de Dorothée était extrêmement mal à l’aise pour répondre à ces accusations, il transpirait à grosses gouttes. J’en ris encore !

    Maintenant il y a autre chose qui saute aux yeux lorsqu’on visionne ces sitcoms c’est la qualité d’écriture, les répliques et les situations ; comme l'explique Frédéric Espinasse, assistant réalisateur : "C'est une nécessité que d'être en décalage. L'équipe sait très bien que ce qu'elle tourne est nul. Tout ce qu'on peut exiger, c'est qu'on fasse le plus professionnellement possible." La messe est dite ! En gros, c’est de la merde mais on assume et on s’en met pleins les poches ; pas les comédiens hein ! Les producteurs ! Comble du cynisme !

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    Mais JLAzoulay s’en sortira toujours avec une rhétorique inintelligible et dénuée de tout sens commun  : "La sitcom c'est Molière ! Si vous commencez à intellectualiser, la sitcom n'est plus ce qu'elle doit rester : Et puis, vous savez, comme pour le western, les intellos trouveront bien matière à théoriser aussi sur la sitcom. Après cela, ça passe dans les mœurs et on trouve ça génial." Ou encore «Ce que j'écris me plaît, j'arrêterais de le faire si cela ne me plaisait plus. Je suis content de ce produit."  Tu veux répondre quoi après çà ? le mec est fier de son joujou !!

    Le malaise est pourtant réel : En plus des mauvaises conditions de tournage, les acteurs ont souvent à se plaindre des mauvais scénarios qu'on leur présente. "On ne parle pas comme ça, les tirades n'ont rien à voir entre elles - on a été obligé de faire de la diction - des textes injouables dont la continuité temporelle est souvent même fausse - Bref, ce n'est pas un texte" confient successivement comédiens et techniciens.

     

    >>  On frémit devant ce despote télévisuel et se demande quand cessera le massacre. Rien ni personne ne semble pouvoir détrôner le système Dorothée /AB. Pourtant, il ne faut pas aller chercher bien loin le ver qui, peu à peu, risque de pourrir ce fruit déjà corrompu. TF1 n'ayant pas de concurrents à sa hauteur a trouvé la solution, se concurrencer elle-même. le Club Dorothée verra sa part d'audimat grignotée de plus en plus par d’autres programmes -pas que jeunesse d’ailleurs.

    Ne serait-ce pas TF1 qui tendrait à se débarrasser petit à petit, d’AB ?

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    synthétisé et complété par Franck Schweitzer depuis un article (c) d'Internet

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