Un chapeau ! Le premier sujet d’une longue série concernant le célèbre Parc d’attraction situé à Chessy-Marne-la-Vallée, en région parisienne. Comment parler des années 90 de sa musique, ses programmes télés… sans évoquer EuroDisney Resort Paris dont l’ouverture a eu lieu en Avril 1992 : Trente… deux ans déjà à l’heure où j’écris cet article !

Dans cette série d’articles je ne parlerais pas de magie, mais des coulisses de la magie, y compris des choses qui dérangent. Une analyse : Mon analyse personnelle, libre, objective et critique… et néanmoins sourcée.

 Le projet d'implantation d'un parc Disney en Europe remonte à fin des années 1970 et pour lequel la Walt Disney Company avait déjà entamé des négociations, restées sans succès. Au début des années 1980, le développement de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée tourne au ralenti. L’État souhaitant relancer ce secteur, voit alors en Disney un partenaire privé bénéficiant d'une forte reconnaissance internationale. Avec presque deux années de négociations, en décembre 1985, le premier ministre Laurent Fabius reçoit Michael Eisner à Matignon pour la signature d'un protocole d'accord. Ce texte confirme l'implantation de Disney à Marne-la-Vallée, le contrat final est signé le 24 mars 1987.

Parmi les signataires, Michael Eisner Président d’alors de la Walt Disney Cie, souhaitait que le personnage de Mickey Mouse signe à sa place. Demande évidemment refusée par Jacques Chirac. Si Mélenchon ou n’importe quel hurluberlu d’extrême gauche avait été en charge à cette époque, il ou elle aurait accepté. C’est dire la tentative d’affront, de tourner en ridicule et le mépris tout sourire des ricains vis-à-vis de la France : si j’étais réac’ je dirais qu’ils viennent nous acheter nos hectares de terrain, nous imposent leur vision du monde, engraissent nos enfants avec leur fastfood.. tout ca parce que sans doute nous leur devons une reconnaissance éternelle quant à la Libération, ils pourraient tout se permettre, ad vitam ?! Ce jour-là Chirac a eu un geste politique, diplomatique et de bon sens commun ! Le paraphe en bas d’une page d’un personnage de fiction -entendez un humain sous un costume- rendrait sa signature illégale, inopérante et le dit-contrat, caduque. 

1 945 hectares de vaste étendue de terres en friches, en partenariat avec les collectivités locales et l'établissement public d'aménagement de la ville nouvelle. Plusieurs quartiers, divisés en lots, seront consacrés au complexe de loisirs : 

·         Le parc à thèmes proprement dit et ses extensions possibles ; 

·         Un centre de divertissements « le Festival Disney » (1992-1996) renommé « Disney Village », ainsi que les hôtels Disney et le centre de congrès ; 

·         Un camping « le Ranch Davy Crockett » ainsi qu'un projet de parc aquatique ; 

·         Enfin, un Golf. 

L’idée de construire un parc en Europe est de la volonté première de Walt Disney himself. Comme aux USA en 1955 et 1971 et au Japon en 1983, la magie doit rayonner partout et Paris fut choisi cocorico pour son surnom de ville lumière, son attractivité touristique niveau culturel, architectural, son amour de la nature et des grands espaces verts et de partenariat en termes médiatiques depuis les années 60 ; un vaste plan préparatoire avait été fait souvenons-nous à la télé sur l’ORTF puis Antenne 2, FR3 et TFI depuis « l’ami public numéro I de 1961 à 1978» ; « svp disney de 1964 à 1986» ; « disney dimanche de 1979 à 1987»… C’est tout naturellement que la France et sa capitale ait été choisie.

Ceci dit le français est râleur et jamais content. Les locaux voyaient d’un mauvais œil cette partie de la région est d’idf s’américaniser. Ca plaisait mais alors pas du tout à l’époque ! On promettait alors beaucoup de choses à tour de bras, autour d’une vaste campagne politique, des jours meilleurs en termes d’économie de marché dans une France largement touchée par le chômage ; 30 000 emplois à pourvoir et le résultat fut tout autre : Des contrats précaires, le smic comme seule ressource, la polyvalence pour pallier au manque de personnel (le salarié peut très bien passer de la lumière à l’ombre ; d’un Character pris en photos cent fois par jour, à magasinier dans l’une des 40 boutiques) et une charte déontologique très bancale, entres-autres.

Ci-dessous quelques captures d'écrans de la publicité promotionnelle pour présenter le parc EuroDisney >>

A suivre…

 Franck Schweitzer source principale (c) wikipedia