...et puis, plus confidentielles, deux émissions jeunesse sur Antenne 2 qui chacune ont duré à peine un ou deux ans, et font le lien entre les 80's et les 90's

La plupart des acteurs et actrices étaient amateurs afin d’apporter plus d’authenticité et de spontanéité à la série. Pas de maquillage ni de costumier pour raisons budgétaires sans doute mais ils devaient opter pour leur propre style en se créant leur garde-robe. Les jeunes acteurs participaient aussi à l’écriture du scénario de chaque épisode ; après lecture, tous s’exprimaient à tour de rôle, apportant critiques et observations diverses dont les scénaristes tenaient compte pour adapter le script au plus proche de leur désidératas.

Le critère de physique n’était clairement pas la priorité de la production ; là encore le public pouvait s’identifier plus facilement sans complexes, parce que les acteurs avaient leur propre souci de peau, de poids, d’appareil dentaire et de cheveux gras. Cette série peut être considérée comme étant la grande sœur de ‘Hartley cœurs à vif » autre série à succès ; on était clairement loin des clichés hollywoodiens avec le culte du corps, la censure à tout-va et les clichés bling-bling superficiels connus dans les productions américaines. Ici il est question de problèmes sociaux et sociétaux que n’importe quel jeune pouvait rencontrer dans sa vie d’adolescent ; chaque problème était traité de façon pédagogique, parfois crue (drogue, sida, handicap, grossesse…)

Dernière particularité ; Degrassi ne faisait aucune référence à la pop culture (musicale ou autre) de telle façon qu’elle soit intemporelle et universelle. Les créateurs ont vu juste puisque la série a été maintes fois rediffusée devenant un véritable phénomène. Une série-reboot a même été créée, sorte de Degrassi nouvelle génération (2001-2015 puis 2016-2017) avec pas moins de 385 + 40 nouveaux épisodes.

* petite sélection personnelle...  *

 COLLARICOCOSHOW

Chaque émission comportait entre-autre chose (la playmate et les cocogirls, parodies et imitations, JT détournés, variétés…), un sketch parodiant la campagne de la Cinq invitant les téléspectateurs ne recevant pas la chaîne à appeler son standard. 

L'émission n'a jamais trouvé son public, car les téléspectateurs n'ont pas suivi l'équipe de TF1 à la Cinq. De plus, le bassin de réception de la chaîne était peu développé : l'humour de l'émission, adapté à l'access prime-time de TF1 consacré à la détente, ne l'était pas au public des grandes villes qui captait majoritairement la chaîne, et ne permettait donc pas de rivaliser avec les programmes concurrents diffusés à 20 h 30. Conscient de cet échec, Hersant ne poursuit pas l'aventure et Stéphane Collaro et son équipe reviennent sur TF1 en 1988 avec Le Bébête show et Coco Paradise

N'ayant pu emmener sur la Cinq les marionnettes du Bébête show (TF1) Stéphane Collaro s'en est fait créer une autre série de personnages pastichant Mitterrand, Chirac, Rocard, Barre, Le Pen… Les marionnettes étaient appelées Les Vingt corruptibles² et présentaient la vie politique en la parodiant, sur des airs de mafiosos.  Du fait du peu d'audience de l'émission, ces marionnettes ne connurent pas le même succès que celles du "Bébête show".   © wikipedia 

Les émissions qui suivirent sur TFI « coco paradise » ou encore « Y a-t-il encore un coco dans le show ?» furent du même acabit